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"Allô Alice ?", le portrait romanesque d'une icône

  • Photo du rédacteur: GRANDJANIN Annie
    GRANDJANIN Annie
  • 29 oct.
  • 2 min de lecture

(c) Benjamin Husson
(c) Benjamin Husson

Ecrite et mise en scène par Benjamin Husson, d'après l'ouvrage "Alice" d'Alice Sapritch (Editions de La Table Ronde), la pièce "Allô Alice ?" (sous-titrée "Sapritch à l'appareil !"), revient sur le parcours de l'inoubliable Folcoche dans "Vipère au poing" ou de la duègne se livrant à un mémorable numéro de strip-tease dans "La folie des grandeurs".

Mais au-delà de ces grands numéros d'actrice, la Sapritch comme on l'appelait souvent, était aussi une visionnaire qui a compris bien avant l'heure l'impact de la télévision... et des publicités ! Personne n'a oublié sa prestation pour vanter les mérites du produit Jex Four et son fameux "avant, j'étais moche, ma vie était un enfer. Je l'ai rencontré et il a tout changé...".

Sur scène, un guéridon, une psyché, un paravent... et un téléphone. Ce dernier est en effet le fil conducteur du spectacle puisque la presse a révélé que le numéro d'Alice était dans l'annuaire. Du coup, alors qu'elle est occupée à rédiger ses mémoires, elle est constamment dérangée par les appels d'anonymes lui confiant leur admiration, d'apprentis comédiens en quête de conseils ou de réclamations puisque son numéro apparaît aussi comme celui de la poste du 6ème arrondissement! Mais il y a également les messages d'amis "chéris" comme Henry Chapier, Amanda Lear, Michel Galabru, Jack Lang ou encore Paco Rabanne chargé de sa tenue pour la cérémonie des 7 d'Or (avec les participations vocales de Lio, Anny Duperey, Helena Noguerra, Didier Gustin, Patrick Adler, Sylvain Marceaux et Jérôme Guichard).

Coiffée d'un turban et agitant un long fume-cigarette, éclairée par Jacques Rouveyrollis, Marie Charlet se glisse avec talent dans les costumes d'Alice Sapritch (dont on apprendra plus tard qu'ils sont ceux qu'elle portait). Entre deux conversations téléphoniques, elle évoque son enfance en Turquie, sa solitude lorsqu'elle débarque à Paris à l'âge de 16 ans, ses débuts difficiles, sa complicité avec le regretté Thierry Le Luron, sa mise à l'écart de la part des gens du théâtre et du cinéma l'accusant de se commettre à la télévision, le tout ponctué de ces bons mots dont elle avait le secret. Sans oublier ce passage particulièrement émouvant lorsqu'elle s'interroge sur le fait d'être heureuse.

Un tendre et romanesque clin d'oeil à celle qui affirmait : "l'art est un état de grâce"...

Annie Grandjanin


-Jusqu'au 13 décembre 2025, les vendredis à 19h et les samedis à 17h, au Théâtre de Nesle, 8, rue de Nesle, 75006 Paris. Réservations au 01.46.34.61.04. theatredenesle.com

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