Boulevard des Airs, de la scène aux bancs d'école
- GRANDJANIN Annie

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Cinq ans après "Loin des yeux", le groupe né dans la cour de récréation du lycée Marie Curie de Tarbes fait son grand retour avec "Je rentre à la maison". Un album plus dansant encore que les précédents, alternant thèmes intimistes et universels, sonorités world, pop, folk et électro où ils donnent notamment la réplique à des invités comme Carbonne, L.E.J. et Lémofil. Un exercice qu'ils affectionnent particulièrement. On se souvient du succès de leur duo avec Vianney pour "Allez reste".
Cette fois, Boulevard des Airs qui a toujours cultivé le sens du partage se lance dans un nouveau défi puisque le titre qui donne son nom à l'opus sert aussi de support à un projet pédagogique à destination des établissements scolaires et des associations.
Rencontre avec Florent Dasque (co-fondateur) et Eyal, le nouveau chanteur, avant une longue tournée qui débutera dès le 15 janvier 2026, avec une escale parisienne le 18 mars prochain à l'Olympia.
-Pourquoi cette longue absence ?
Nous avions enchainé les tournées et nous avions besoin de faire une pause.
-Pour rentrer un peu à la maison ?
Tout-à-fait. Dans l'album le mot maison est à prendre au sens large du terme car il évoque les racines, l'identité, la famille...
-Il y a eu aussi le départ du chanteur Sylvain Duthu ?
Il souhaitait poursuivre sa route en solo. Nous avons longuement discuté et cela s'est passé assez naturellement, même si pour nous, c'est évidemment une page qui se tourne.
-Comment s'est passé la transition pour vous Eyal ?
En fait, j'avais déjà travaillé sur des projets avec Boulevard des Airs. Nous avons fait des concerts cet été et le public m'a bien accueilli.
-Pouvez-vous nous parler du projet pédagogique autour de la chanson-titre ?
L'idée était de donner du sens à notre travail. En collaboration avec le Ministère de l'Education Nationale, nous mettons à la disposition des élèves de maternelle jusqu'au lycée et des enseignants un certain nombre de contenus pédagogiques (textes, partitions, tuto de guitare, de piano, téléchargement de versions instrumentales...) pour permettre la réalisation d'une oeuvre personnelle et originale. Les meilleures d'entre elles seront ensuite présentées sur scène en première partie de nos concerts. Et nous nous déplaçons évidemment dans les établissements pour rencontrer les intervenants. C'est drôle quand on y pense parce que notre groupe a vu le jour dans une cour de récréation !

-Florent, le fait que vos parents soient professeurs n'est pas étranger à votre démarche ?
Peut-être. Mais c'est un projet qui nous tient tous à coeur car la vocation de notre groupe a toujours été d'aller à la rencontre des gens, toutes générations confondues, pour échanger avec eux. La scène est un formidable vecteur pour ça.
-C'est-à-dire ?
Même si nous aimons travailler en studio, nous faisons des albums pour nous produire sur scène. Nous avons toujours créé un lien particulier avec le public et nous sommes attentifs à ce qu'il nous renvoie. Là, nous avons envie d'aller encore un peu plus loin.
-Ce projet culturel et pédagogique pourrait-il dépasser les limites de l'hexagone ?
Pour l'instant, nous le développons en France mais nous envisageons de le proposer en Asie ou en Afrique.
Propos recueillis par Annie Grandjanin
-Album "Je rentre à la maison" (PAC Prod/Sony)
-En tournée: le 15 janvier 2026 à Grenoble, le 16 janvier à Saint-Etienne, le 17 janvier à Lyon, le 18 janvier à Clermont-Ferrand, le 22 janvier à Cergy, le 23 janvier à Roubaix, le 24 janvier à Rouen, le 28 janvier à Reims, le 29 janvier à Sausheim, le 30 janvier au Luxembourg, le 12 février à Marseille, le 13 février à Nîmes, le 14 février à Toulouse, le 4 mars à Rennes, le 5 mars à Bordeaux, le 7 mars au Zénith de Pau...




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